Infos

Dans le cadre de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2013, François Brument et David-Olivier Lartigaud (Random(Lab)-ESADSE) sont les commissaires de l'exposition Singularité.

En lien avec la thématique générale de la biennale¹, les commissaires déploient l'exposition autour de trois axes – l'expérience de soi, l'expérience de l'autre et l'expérience d'un·e « autre » – et permettent aux visiteur·euse·s d'appréhender l'empathie numérique grâce à la découverte et à l'expérimentation des projets présentés.

La mise au point des vitrines interactives de l'exposition Singularité fut également confiée au Random(Lab). Réactives à la présence du public, ces vitrines faites de miroirs sans tain s'allument en fonction des comportements des spectateur·ice·s : l'exposition « observe son spectateur ». La calibration logicielle de l'ensemble des vitrines est entièrement pilotée depuis un smartphone (ou à distance via Internet). Ce projet, outre sa relative difficulté technique étant donné le nombre de visiteur·euse·s, a donné l'opportunité d'entamer une réflexion – destinée à se prolonger sous diverses formes dans les années à venir – sur les espaces publics interactifs et la notion d'ordinateur ubiquitaire.

Avec

Baker Christopher, Bernier Samuel, Bucci Doug, C&A Brasil, Castro Arturo, Cauvard Marianne, Cornell Creative Machines Lab, .CORP, Defense Distributed, F.A.T. (Free Art and Technology) Lab, Fabrique - Hacktion, Faludi Rob, Felton Nicholas, Fielder Steffen, Hartman Kate, Have Blue, Imamura Hikaru, Intel, Jerram Luke, Kohùt Michal, Le Guen Loïc, Loh Jonas, London Kati, Manabe Daito, Marom Adi, McDonald Kyle, Mckackr, Mollon Max, Neurowear, Pluvinage Raphaël, R .Wilson Cody, Ramus Catherine, Rivier Mathieu, Rosenbaum Éric, Shapes in Play, Sifteo, Silver Jay, Sobecka Karolina, Studio Nand, Sy-Lab, TeamTeamUSA, Techbitar, Tsopanides Johannes et Whitelaw Mitchell.

Commissariat

François Brument et David-Olivier Lartigaud.

Scénographie

Éric Bourbon et Noémie Bonnet Saint-Georges.

Graphisme

Anaïs Héraut.

Présentation

À l'heure de l'Internet des objets, les données numériques créent un environnement où l'information transite d'objets en objets, sans nécessiter d'intervention humaine. Les objets sont dotés d'une capacité à se modifier, à s'adapter et à « comprendre » leur utilisateur·ice ou leur contexte. La notion de « singularité » désigne ce moment où l'ordinateur entraîne l'humanité dans une spirale technique qu'elle ne maîtrise plus. Le futurologue Ray Kurzweil prédit l'avènement de cette singularité à l'horizon 2030. L'humanité sera-t-elle alors dominée intellectuellement par ses propres machines. Doit-on organiser la résistance aux machines, ou se diriger vers une fusion avec celles-ci afin d'accéder à une nouvelle forme d'humanité ?

Cette dernière solution semble déjà celle qui a été retenue : nos smartphones sont des extensions de nos facultés cognitives et les possibilités de prothèses corporelles se multiplient (lunettes augmentées, puces RFID, etc.). Mais la machine est aussi un outil réflexif, qui permet de se percevoir et de comprendre l'autre différemment.

Vues de l'exposition Singularité, BID Saint-Étienne 2013 © Random(Lab)

Murmur Study, Christopher Baker © photo Sonia Barcet

Noisy jelly, Marianne Cauvard et Raphaël Pluvinage © photo Random(Lab)

Faces Flow, .CORP © .CORP

Light Form, Matthieu Rivier © photo Sonia Barcet

Notes