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ESAD St-Étienne
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Ensba, Lyon et ESADSE, Saint-Étienne
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Unité de recherche numérique.
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Infos

Elif est un séminaire et workshop commun organisé par l'Unité de Recherche Numérique Tactic Lab1 et le Random(Lab) de l’ESAD Saint-Étienne.

Elif propose de suivre les pistes tracées par les créateur·ice·s-défricheur·euse·s au sein de notre écosystème numérique. Sous forme de journées de réflexion et de workshops, Elif souhaite donner le temps de découvrir et comprendre des projets non standards. En installant les conditions d'un dialogue avec les acteur·ice·s de cette scène en perpétuelle réinvention, Elif tente d'identifier les continuités, les ruptures, les articulations et les zones de frottement issues de ces productions.

Programme

Mardi 29 mars 2016

Ensba Lyon, salle de cours 1er étage.

Une journée autour des logiques éditoriales de résistances et leur actualisation contemporaines numériques.

Volatile printing 2

Modérateur de la session : Stéphane Le Mercier.

L'hybridation comme mécanique éditoriale 3

Modérateur de la session : Jérémie Nuel.

Mercredi 30 mars 2016

Ensba Lyon, salle de cours 1er étage.

Une journée autour de la complexité du monde numérique, où le corps, les algorithmes et l'information sont abordés par diverses approches expressives.

Contes numériques 4

Modérateur de la session : David-Olivier Lartigaud.

Le web, territoire genré 5

Modératrice de la session : Julia Beyron-Whittaker.

Du 4 au 6 avril 2016

ESAD Saint-Etienne (pôle numérique).

Un workshop animé par Ludi Loiseau et Stéphanie Vilayphiou (membres du collectif Open Source Publishing).

À propos d'Open Source Publishing

OSP écrit et dessine en utilisant uniquement des logiciels libres et open source. C'est une caravane de praticien·ne·s provenant de divers domaines. Iels conçoivent, programment, recherchent et enseignent. Travaillant pour le print, le web et ses croisements, OSP crée des identités visuelles et des services digitaux, creusant toujours vers une relation plus intime avec l'outil.

Fondé en 2006 à Bruxelles dans le cadre de l'association Constant, Open Source Publishing rassemble 8 membres actifs. Venus de Belgique, de France et des Pays-Bas, iels sont installé·e·s depuis peu au 25e étage du World Trade Center de Bruxelles et publient l'ensemble de leurs fichiers sur leur site.

Liens

IMG_3858 Stéphane Lemercier © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3717 Eric Watier © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3769 Manuel Schmalstieg © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3841 Sarah Garcin et Angeline Ostinelli (G.U.I) © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3866 Théo Massoulier avec Eleni Riga et Florent Frizet (On The Run) © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3896 Anne Laforêt avec David-Olivier Lartigaud © photo Manuel Schmalstieg

IMG_3937 An Mertens © photo Manuel Schmalstieg

IMG_4013 Marie Lechner © photo Manuel Schmalstieg

IMG_4089 Loraine Furter © photo Manuel Schmalstieg

IMG_4053 Aniara Rodado et Jules Beyron-Whittaker © photo Manuel Schmalstieg

Notes

  1. Tactic Lab est le nom de la principale ligne de recherche de l’UR Numérique de l’Ensba Lyon. Le Tactic Lab propose d’investir le vaste domaine de la société numérique à la manière d’un terrain de jeu. Il chemine sur les pas de la logique « tactique » décrite par Michel de Certeau. Cette approche, opportuniste, agile et circonstanciée, souhaite donner lieu à des projets ancrés dans le médium numérique tout en conservant la capacité critique de s’en distancier. 

  2. « Format réduit, pagination restreinte, impression N/B... Si l’artiste du milieu des années 1960, lié aux aventures du groupe Fluxus ou à celles de l’art conceptuel, revendique ces qualités éditoriales, c’est évidemment pour échapper au cercle bibliophile de l’après-guerre (fruit d’une collaboration entre un peintre et un poète comme valeur humaniste ajoutée) et pour accompagner l’émergence d’une esthétique minimum. Il s’agit aussi pour lui de faciliter la diffusion de ses livres par voie postale ou de main à la main lors d’une performance ou d’une action, cette publicité surdéterminant une économie formelle. D’une certaine manière, la publication Kempens (Terroir en néerlandais) de Jef Geys ainsi que les éditions de Ben Kinmont menées dans le cadre de sa maison d’édition Antinomian Press poursuivent cette tactique : une esthétique légère, un goût du rapprochement, une activation éphémère à destination d’un groupe donné d’individus, lié ou pas au monde de l’art. Ce parti pris joue sur deux tableaux : il autorise la prolongation voire la réactivation de modèles déjà largement repérés – qu’il s’agisse de livres d’artiste ou du fanzine – il se rapproche de la culture numérique contemporaine et de ses valeurs (la mise en réseau, le partage, l’impression à la demande, etc) produisant une chaîne transhistorique surprenante. À partir de l’étude de documents précis issus de différentes époques, il s’agit de cartographier cette évolution et de mettre en lumière la diffusion comme sculpture sociale. » Stéphane Lemercier 

  3. « Les outils de publication se démultiplient au fur et à mesure des évolutions technologiques, élargissant progressivement les opportunités pour les auteurs et éditeurs de tous bords d’étendre leurs champs d’action. Depuis la production des contenus (écriture réticulaire, prélèvement des textes dans les bases de données, gestion des versions) à la publication (impression à la demande, génération de page web) en passant par la mise en forme (mise en page automatisée, détournement d’outils), la variété des propositions logicielles est mise à disposition et maintenue par les communautés de l’informatique libre. La littérature s’étend progressivement et de façon exponentielle sur ce sujet notamment avec des ouvrages tels que A Hybrid Publishing Toolkit for the Arts de Network Cultures, The Book Liberation Manifesto de Hybrid Publishing consortium ou plus récemment Code-x édité par Bookroom press. Bien que très différents dans leur façon de questionner les propositions éditoriales émergentes, ils convergent tous vers un même objectif : la nécessité de nommer les dispositifs novateurs. En les identifiant, ils témoignent de la volonté de les faire exister en dehors des espaces confinés des ateliers. » Jérémie Nuel 

  4. « En tant que citoyens numériques, nous avons la sensation d’être de moins en moins naïfs face à la prétendue générosité d’un Google ou face aux dangers potentiels d’un confident comme Facebook. Nous pensons être au plus près de l’information via nos smartphones et des applications comme Twitter. Mais comprenons-nous vraiment ce qui se joue derrière tout cela ? Algorithmes et programmes régissent nos vies sous l’impulsion de services publics et de sociétés privées motivés par des intérêts connexes ou divergents. Conter, dire, performer, expliquer, narrer, énoncer ou simplement raconter le numérique pour sortir des clichés véhiculés par les médias et les grands acteurs du web est peut-être une solution pour embrasser une petite part de la complexité de notre monde numérisé. » David-Olivier Lartigaud 

  5. « Le web : espace virtuel, décorporé, serait a priori l’espace idéal pour interagir socialement sans se soucier de discriminations liées au sexe et au genre. Évoluant comme une identité digitale, un avatar numérique, ne serait-il pas possible d’imaginer une socialisation moins teintée par les interactions genrées ? L’espace virtuel ne serait-il pas le lieu idéal pour explorer des utopies de socialisations échappant à une binarité sexuelle ? Le web permettrait de s’émanciper des inégalités genrées et pourrait donc apparaître comme un espace émancipatoire pour les femmes. Dans les faits, ce n’en est pourtant pas un : les exemples de discriminations et violences liées à un sexisme sur le web sont multiples. Malgré une parité d’utilisation atteinte (dans les pays occidentaux tout du moins), la proportion de hackers, contributeurs wikipédia, artistes web femmes, gamers, est tout à fait déséquilibrée. La logique du don et du partage sont intrinsèques à Internet, par son origine collaborative. Le Web n’existerait pas sans ces valeurs d’ouverture et hospitalité, coopération entre pairs et une diffusion libre des informations et compétences. Ces valeurs généralement entendues comme « féminines » : don, participation, partage, écoute, sont virtuellement inversées et devien- nent part d’un territoire masculin. Comment s’articule donc cette inégalité d’uti- lisation et de représentation sur Internet, tant par les accès IRL aux formations informa- tiques et réseau, que dans la sociabilité virtuelle ? Comment est représentée la femme et le genre à travers les réseaux ? Quels outils ont été mis en place pour contrer cette dichotomie, online et offline ? » Julia Beyron-Whittaker 


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